En troquant Paris et son métier d’éclairagiste de plateaux pour Marseille et un tablier de boulanger, Nicolas Rapin s’est offert une seconde vie et un nouveau public composé d’amateurs de ferments naturels qui viennent du coin, voire même d’un peu plus loin… Car devant la façade peinte en vert d’eau de cette sobre boulangerie, on peut observer le balais des vélos, desquels les fidèles clients descendent pour espérer mettre le grappin sur une des victuailles joliment présentées derrière la vitrine : foccacia (simple, à l’oignon ou façon pizza), pompes à l’huile, brioche feuilletée à la crème d’amande, cookies avoine-chocolat, flan, tartelettes au citron, babka et on en passe ! À chaque fois, un sans faute et un comptoir englouti avant même la fermeture…
Mais c’est sur un tableau noir d’écolier au dessus de la tête d’Amandine – la compagne du boulanger à la ville et sa comparse au commerce – que les stars de la maison, aka les miches au levain, sont passées en revue. Du campagne, du seigle, du sarrasin, aux olives, aux graines, à la châtaigne, de quoi rassasier les intolérants aux gluten bien sûr et toujours, des prix doux mais qui savent reconnaître la juste valeur du travail abattu chaque matin. Car ici, pas de nuits blanches pour les panificateurs, on commence plus tard pour se soulager un peu de la dureté du métier et on mise tout sur une qualité défiant toute concurrence. Alors, pour celles et ceux qui acceptent de jouer le jeu des horaires un poil insolites, la sentence est sans appel : impossible de faire machine arrière !
Boulangerie Boni
58 av. des Chartreux, 13004 Marseille.