Julien Guidoni est né à Marseille. Après des études de droit et un diplôme à l’Institut Français de la Mode, il se lance dans la création et production de contenus vidéos et digitaux pour de nombreuses maisons avant de devenir studio manager de la photographe de mode Dominique Issermann. Passionné de mode depuis toujours et travailleur acharné, sa vie professionnelle se passe à Paris sans jamais quitter des yeux sa ville natale. Marseille, il y retourne régulièrement tout en travaillant pour des institutions comme Céline, Chanel, John Lobb ou encore Cartier. Aujourd’hui, il est en charge des projets spéciaux pour Louis Vuitton. Un poste quasi d’agent secret pour un personnage haut en couleur qui manie le style comme personne.
« Figure de style », l’interview de Julien Guidoni
De Magnum à Babe Paley, en passant par son nouveau faible pour les Birkenstock + chaussettes… Julien Guidoni passe aux aveux avec humour en répondant à notre nouvelle interview « Figure de style » – hommage à celles et ceux, marseillais.e.s ou arrivé.e.s ici par envie, qui déjouent les clichés avec goût et allure !
– Si tu étais une couleur
Je suis couleur ! Choisir une couleur c’est comme demander lequel de tes enfants tu souhaites sauver ou sacrifier (à une personne normale). Je ne porte jamais de noir, j’irai très volontiers vers le blanc qui synthétise les couleurs du prisme dans sa totalité mais ce serait une pirouette. Alors pour vous répondre les Marseillaises, je dirai tout simplement la couleur de ma peau après une journée à la plage sur le chemin de retour de la Kima. Terracotta un peu doré, rouge par endroits et salée.
– Un accessoire
Un collier de perle des mers du sud, j’aime leur couleur aléatoire, le côté précieux légèrement désuet, avec des accents de voyage. Il faut porter les perles afin qu’elle ne meure pas, j’aime l’idée de cette co-dépendance entre l’accessoire et celui qui le porte.
– Un fashion faux-pas
Les chaussettes dans les Birkenstock. Oui je sais pendant des décennies les touristes allemands ont eu la faveur de nos (mes) railleries et aujourd’hui je m’incarnerai en lui !
– Une décennie
90 pour son culte du corps et son esthétique fraîche et irrévérencieuse, un plaisir indémodable et bien loin des diktats de mode que nous connaissons. Les années 90 pour plus de diversité et de mélange, j’ai l’impression que tout y était encore permis en terme de style. Mais je parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…
– Si tu étais un personnage de série
Thomas Magnum, qui serait contre habiter sur une île paradisiaque, conduire une voiture de rêve le tout en short, sans chaussettes en chemise hawaïenne toute l’année ? Elle est pas belle la vie ?
– Un mega snobisme
Caviar Kaspia, place de la madeleine. On y va dîner pour voir et être vu bien au delà de ce que l’on y trouve dans les assiettes qui au demeurant est fabuleux. Ça me donne une de ces envies de pomme de terre en papillote et de caviar … hummm
– Si tu étais une référence absolue
Babe Paley, mais comment en simplement quelques lignes définir ce cygne. Tout chez elle me fait échos, comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.
– Si tu étais un vêtement iconique
Un t-shirt blanc ou une chemise blanche. Tant qu’il est impeccablement repassé peu importe d’où il vient, il fera toujours son effet.
– Une tenue du dimanche
Qu’importe la saison, la température, ou la météo ce sera un short ! Il sera en hiver agrémenté d’un pull ou hoodie, mais ce qui est certain c’est que les jambes seront nues.
– Si tu étais une mode passagère
Les influencers sur les réseaux sociaux ? J’ai le sentiment profond que la crise que nous traversons depuis un an déjà à permis de réaliser qu’une majorité d’entre eux étaient privé de tout sens / d’intérêt profond et ne produisaient rien de constructif.
– Une envie tenace
Cette obsession pour la joaillerie vintage et tout particulièrement Bulgari… C’est certainement mon côté Liz Taylor qui ressort, les yeux pourpre en moins !
– Si tu étais une longue histoire
Mon amour et mon inconditionnel support depuis toujours pour ma mère et mon frère. Peu importe la distance, peu importe les situations, depuis le premier jour et jusqu’au dernier. Qu’il soit le plus lointain possible !